vendredi 27 mai 2011

L’ouvrier – Bras droit du Pasteur

Lorsque je regarde la photo ci-dessous, j'ai des frissons... L'Ouvrier est l'extension du bras du pasteur au sein de l'église (tout du moins à mon époque, il l'était). Le pasteur divisait avec les ouvriers la responsabilité de maintenir l'église en ordre, de recevoir et d'accueillir bien le peuple.


Avant de commencer la réunion, les ouvriers recevaient le peuple à la porte, ils maintenaient une attention étroite avec les personnes qu'ils accueillaient et accompagnaient l’état spirituel du membre de l'église.
Les ouvriers savaient lorsque le membre de l'église était éloigné ou non et lorsqu'il ne venait pas aux réunions les plus importantes, ils allaient à sa recherche.
Après la réunion, ils restaient devant l'autel, en attendant les personnes qui voulaient recevoir une prière, certaines parce qu'elles ne se sentaient pas bien, d'autres parce qu'elles étaient malades ou avec des demandes de prière pour la famille.
Il y avait un grand respect envers l'Ouvrier et cela pour part de qui que ce soit; ils confiaient en Dieu et leur uniforme exhalait du pouvoir, le diable tremblait. D'ailleurs, moi-même, je tremblais en allant parler avec un ouvrier, tant je le respectais.
Ni tout le monde pouvait être ouvrier à l'époque, non... Le processus était ardu. Je ne dévalorise, à aucun moment, ceux d'aujourd'hui, mais c'était différent.
A la fin des années 80 et au début des années 90, l'ouvrier était, certainement, le bras droit du Pasteur, pour que vous ayez une idée, je vais peut-être raconter ici des choses que vous n'avez jamais entendues.
Imaginez un culte de dimanche matin, qui devait commencer à 7h, il est déjà 7h25 et le pasteur, en raison d'un imprévu, n'est pas encore arrivé pour débuter le culte. Un ouvrier prend le micro, se met à genoux, fait une prière, se lève, regarde le peuple et dit : "Bonjour, nous allons rester debout, au nom du Seigneur Jésus. Le pasteur n'est pas encore arrivé, mais nous allons débuter le culte en cherchant la présence de Dieu, chantez avec moi : Ce matin bien-heureux, en ce saint lieu, je rencontrerai mon Dieu..."
J'ai seulement vu deux ouvriers débuter un culte à la place du pasteur, demander l'offrande, la dîme et même "prêcher", jusqu'au moment où le Pasteur est arrivé et a continue la réunion.
Je crois que dans la tête de cet ouvrier a traversé quelque chose du genre: "Merci Seigneur, pour cette opportunité".
Combien de fois avez-vous vu cela se produire ?
Je ne dis pas cela pour le retard du Pasteur, ce qui est rare, mais ce qui est encore plus rare, est de voir l'ouvrier avoir le courage de le faire.
Le pasteur ne s'est pas senti mal pour cela, il est resté tranquille, vous savez pourquoi?
L'ouvrier était le bras droit du pasteur.
Oui, c'est cela même, le bras droit et, parfois même, le gauche.
Vous savez que beaucoup d'ouvriers faisaient des cultes? Ces cultes qui sont à des heures où ne viennent pas beaucoup de gens à l'église, comme le samedi à 10h ou le jeudi à 15h, et cela parmi tant d'autres choses.

Je me souviens aussi que les ouvriers aidaient beaucoup au cours des baptêmes.
Notez bien les dessins sur le baptistaire de l'époque (dans les années 80), si je ne me trompe pas, ce fut l'ouvrier Isaac qui a fait ces dessins, qui, à mon avis, étaient déjà très beaux, imaginez aujourd'hui avec du papier peint?
Et oui... l'église n'était pas si bien structurée comme aujourd'hui.
Je peux dire qu'elle était comme l'Eglise Primitive, car si elle avait besoin de travaux, nous pensions tout de suite : nous allons appeler quelqu'un du peuple qui puisse résoudre cela et je me souviens du Pasteur Randal, lorsqu'il disait que les murs de l'église étaient sales, il y avait toujours quelqu'un qui venait pour faire la peinture avec amour.
Le temps est passé et ce sont les gens qui ont changé, mais si vous désirez revenir à ce que vous étiez avant, cela ne dépend que de vous!
Soyons différents pour faire la différence!
Combien de fois, dans nos petites églises, nous les ouvriers, débutons aussi une réunion avant l'arrivée de notre pasteur ?
QUELS TEMPS !
Ouvrier Alexandre Fernandes